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Audio tourPromenade dans le pays « charnègou »

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  1. Audio tour Summary
  2. Audio tour Summary

    Vous ne savez pas ce qu’est le pays « charnègou », le pays du Val d’Ador maritime et de sa rive gauche, depuis Hastingues, la dernière commune landaise, jusqu’à Bayonne. Nous allons essayer de vous faire découvrir cette région, que certains appellent la « bande de Gaza gasconne », entre Navarre et France, longtemps dominée par les Seigneurs de Gramont qui menèrent une politique quasi indépendante à partir de 1531.

    Les « charnègous » étaient les habitants de la région de Bidache, de Came, de Guiche et de quelques petits villages des environs, où certains parlent encore à la fois le gascon et le basque. C’étaient ceux de sang mêlé, les métissés comme on dirait aujourd’hui. Il faut savoir que les premiers habitants du pays étaient les Basques, ou plutôt les aïeux des Basques, qui sont toujours restés dans la montagne, du côté des Arbailles, où se trouve la source de la Bidouze. Ils descendaient parfois dans la plaine, jusqu’à l’Adour, et même jusqu’à la Garonne paraît-il, c’est du moins ce que nous en a dit César. C’était un peuple différent des Celtes qui parlaient une langue différente de la leur, de l’autre côté de la Garonne.

    Quand les soldats romains sont arrivés par chez nous, conduits par Crassus, le lieutenant de César, ils ont conquis pour commencer la région de Sos, en Lot-et-Garonne, le pays des Sossiates, Eauze, Aire, Saint-Sever, Dax, le Seignanx, et Bayonne. Certains Basques ont refusé de se soumettre. Mais il y en eut une poignée qui résistèrent et qui se réfugièrent dans la montagne. Ce sont eux qui ont préservé leur langue, l’euskara. Les plus hardis, ceux de la plaine, se sont mélangés aux Romains et ont adopté leur langue, le latin, ils l’ont transformée peu à peu, ce qui a donné le gascon.

    Jusque là, la chose est assez simplette. Mais ça s’est compliqué avec l’arrivée, vers l’an 800, d’une bande de gens à la peau bronzée et aux cheveux noirs, les Maures et les Sarrazins, vous savez, ceux qui ont attaqué l’arrière-garde de Charlemagne, du côté de Roncevaux, et qui sont même allés jusqu’à Poitiers.

    Et par où cette bande-là est-elle arrivée ? Par la vallée de la Bidouze, depuis l’Espagne.  Ils n’ont fait que passer, bien sûr, mais il y a eu quelque jeune-fille qui en a souffert, de gré ou de force. Et ils ont laissé quelques traces ! C’est à cause de ça qu’il y a encore au pays des gens bronzés, aux cheveux noirs, avec les yeux bleus cependant parfois… Donc, les « charnègous » sont les descendants de ce mélange incroyable de Basques, de Gascons, et de Sarrazins. Les gens y sont encore de sang-mêlé, de « chair noire » (à l’origine du mot « charnègou »). Ils parlent toujours la langue basque et gasconne, à défaut de la langue maure qui ne nous a laissé que le mot « zéro » !

    Le chef-lieu de la région était Bidache sur Bidouze. En 1643, les possessions d’Antoine III de Gramont, maréchal de France, sont érigées en duché-pairie, confirmé en 1648 par lettres patentes. Et en 1842 Bidache devint le chef-lieu du canton.

    C’est dans cette région, en suivant le fleuve Adour et les autres rivières, les gaves réunis, la Bidouze et son affluent le « Laharane) (ou Lihoury en basque), la Joyeuse  ou « l’Aran », l’Ardanavy, toutes ces voies d’eau tellement importantes pour la vie économique du pays autrefois, que nous allons nous promener à travers les villages, à Sames, à Came, dans les bourgs éloignés d’Arancou et de Bergouey-Viellemave, à Bidache naturellement, et même jusqu’au bois de Mixe et à la petite chapelle d’Harambeltz, à Guiche, à Bardos, à Urt, à Briscous, à Urcuit, à Lahonce, et enfin à Mouguerre (Ayguemen en gascon)…

    Bon voyage et bonne promenade !

  3. 1 Bidache et le château des Gramont - Bidàishe e lo castèth deus Gramont
  4. 2 Doc : Contes « Au fil de la Bidouze »
  5. 3 Doc : Un conte sur le château de Bidache : Le trésor de Corisande
  6. 4 Suite du doc : trésor de Coriandre
  7. 5 Doc : Bidache et l’histoire de Sidonie
  8. 6 Suite du doc Bidache et l'histoire de Sibonie
  9. 7 La sorcière du bois de Mixe.
  10. 8 Suite et fin du doc : La sorcièere du boix de Mixe
  11. 9 Doc : Un conte d’Eugène Maisonnave sur le bois de Mixe – Le sanglier aveugle
  12. 10 Suite et fin du doc : un conte d'Eugène Maisonnave sur le bois de Mixe - Un sanglier aveugle
  13. 11 Doc : Le conte de Saint-Nicolas à Harambèltz
  14. 12 Doc : La comptine de Saint-Nicolas :
  1. Audio tour Summary

    Vous ne savez pas ce qu’est le pays « charnègou », le pays du Val d’Ador maritime et de sa rive gauche, depuis Hastingues, la dernière commune landaise, jusqu’à Bayonne. Nous allons essayer de vous faire découvrir cette région, que certains appellent la « bande de Gaza gasconne », entre Navarre et France, longtemps dominée par les Seigneurs de Gramont qui menèrent une politique quasi indépendante à partir de 1531.

    Les « charnègous » étaient les habitants de la région de Bidache, de Came, de Guiche et de quelques petits villages des environs, où certains parlent encore à la fois le gascon et le basque. C’étaient ceux de sang mêlé, les métissés comme on dirait aujourd’hui. Il faut savoir que les premiers habitants du pays étaient les Basques, ou plutôt les aïeux des Basques, qui sont toujours restés dans la montagne, du côté des Arbailles, où se trouve la source de la Bidouze. Ils descendaient parfois dans la plaine, jusqu’à l’Adour, et même jusqu’à la Garonne paraît-il, c’est du moins ce que nous en a dit César. C’était un peuple différent des Celtes qui parlaient une langue différente de la leur, de l’autre côté de la Garonne.

    Quand les soldats romains sont arrivés par chez nous, conduits par Crassus, le lieutenant de César, ils ont conquis pour commencer la région de Sos, en Lot-et-Garonne, le pays des Sossiates, Eauze, Aire, Saint-Sever, Dax, le Seignanx, et Bayonne. Certains Basques ont refusé de se soumettre. Mais il y en eut une poignée qui résistèrent et qui se réfugièrent dans la montagne. Ce sont eux qui ont préservé leur langue, l’euskara. Les plus hardis, ceux de la plaine, se sont mélangés aux Romains et ont adopté leur langue, le latin, ils l’ont transformée peu à peu, ce qui a donné le gascon.

    Jusque là, la chose est assez simplette. Mais ça s’est compliqué avec l’arrivée, vers l’an 800, d’une bande de gens à la peau bronzée et aux cheveux noirs, les Maures et les Sarrazins, vous savez, ceux qui ont attaqué l’arrière-garde de Charlemagne, du côté de Roncevaux, et qui sont même allés jusqu’à Poitiers.

    Et par où cette bande-là est-elle arrivée ? Par la vallée de la Bidouze, depuis l’Espagne.  Ils n’ont fait que passer, bien sûr, mais il y a eu quelque jeune-fille qui en a souffert, de gré ou de force. Et ils ont laissé quelques traces ! C’est à cause de ça qu’il y a encore au pays des gens bronzés, aux cheveux noirs, avec les yeux bleus cependant parfois… Donc, les « charnègous » sont les descendants de ce mélange incroyable de Basques, de Gascons, et de Sarrazins. Les gens y sont encore de sang-mêlé, de « chair noire » (à l’origine du mot « charnègou »). Ils parlent toujours la langue basque et gasconne, à défaut de la langue maure qui ne nous a laissé que le mot « zéro » !

    Le chef-lieu de la région était Bidache sur Bidouze. En 1643, les possessions d’Antoine III de Gramont, maréchal de France, sont érigées en duché-pairie, confirmé en 1648 par lettres patentes. Et en 1842 Bidache devint le chef-lieu du canton.

    C’est dans cette région, en suivant le fleuve Adour et les autres rivières, les gaves réunis, la Bidouze et son affluent le « Laharane) (ou Lihoury en basque), la Joyeuse  ou « l’Aran », l’Ardanavy, toutes ces voies d’eau tellement importantes pour la vie économique du pays autrefois, que nous allons nous promener à travers les villages, à Sames, à Came, dans les bourgs éloignés d’Arancou et de Bergouey-Viellemave, à Bidache naturellement, et même jusqu’au bois de Mixe et à la petite chapelle d’Harambeltz, à Guiche, à Bardos, à Urt, à Briscous, à Urcuit, à Lahonce, et enfin à Mouguerre (Ayguemen en gascon)…

    Bon voyage et bonne promenade !

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